Propulsé par le lancement de l’iPhone en 2007 puis de l’App Store quelques mois plus tard en 2008 pour télécharger et installer des applications sur tous les produits de la marque à la pomme, le succès commercial des applications mobiles est impressionnant puisque c’est un marché en forte croissance depuis 2008. Marché dont Apple a été le précurseur avec l’App Store.
Définition, business modèle, nombre d’applications mobiles sur les stores, intérêts marketing pour les entreprises… Restez connectés si vous souhaitez découvrir un tour d’horizon sur ce sujet passionnant.
L’application mobile native : késako ?
Pour les plus néophytes sur ce sujet, un éclaircissement peut s’avérer utile. Une application mobile native est un programme à télécharger (via les magasins d’applications ou via un lien externe) et à installer sur le système d’exploitation de son smartphone. Et oui, sans rentrer dans le langage de développement, c’est aussi simple que ça 🙂
D’un point de vue technique et ergonomique, les applications mobiles sont adaptées aux contraintes des terminaux, ce qui leur confèrent un meilleur confort de navigation pour les utilisateurs. Les applications mobiles natives permettent donc par nature et à condition d’être bien réalisées, de créer une expérience immersive pour les consommateurs.
Les business models des applications mobiles
Sur le marché des applications mobiles, 3 modèles cohabitent avec plus ou moins d’importance en terme de représentativité dans les stores :
Les applications gratuites
Ce sont des applications dont les versions sont proposées en téléchargement gratuit mais qui, pour se financer, utilisent bien souvent la publicité au sein de l’application. En 2013, près de 91 % des applications sont téléchargées gratuitement sur les Appstores selon le cabinet d’études Gartner. Il y aurait selon le cabinet, 60 % d’applications gratuites sur l’Apple Store et 80 % sur Google Play.
Les applications payantes
Ce sont des applications pour lesquelles les mobinautes doivent verser de l’argent directement au départ pour l’acheter. Ensuite, celle-ci leur donne accès à l’ensemble des fonctionnalités. Mais des exceptions existent, c’est par exemple le cas de l’application mobile Coyote qui coûte 1,79 € à l’achat avec une découverte de 30 jours puis 11,99 € par mois pour continuer de l’utiliser.
Autant dire qu’une fois que les utilisateurs ont utilisé l’application, il devient difficile de s’en passer et donc la pillule passe plus facilement.
Les applications semi-gratuites (freemium)
Ce modèle est à mon sens le plus intéressant des trois. Les freemium sont des applications téléchargeables gratuitement et qui intègrent des systèmes d’achat « in-app » pour débloquer des fonctionnalités supplémentaires dans l’application. Ce modèle semble très bien fonctionner aujourd’hui et générer des profits dantesques comme en témoigne la success story de Candy Crush Saga.
Selon des informations de l’été 2013, le jeu disponible sur Facebook, sur smartphone et sur tablette, aurait attiré plus de 45 millions d’adeptes à travers le monde et dégagerait 470 000 euros par jour. Un montant colossal pour une application dont le business modèle repose sur le free-to-play mais dont les revenus de King, la société britanique à l’origine du jeu, sont constitués par des achats au sein de l’application pour que les joueurs puissent améliorer leur score et accéder à des niveaux supérieurs. Well done !
Nombre d’applications mobiles sur les principaux stores à fin 2012
Selon le cabinet d’étude Canalys, 13,4 milliards d’applications mobiles ont été téléchargées depuis les quatre principaux Appstores dans le monde au 1er trimestre 2013, un chiffre en croissance de +11 % par rapport à fin 2012.
Du côté du nombre d’applications disponibles sur les quatre principaux Appstores fin 2012, Canalys précise les chiffres suivants :
- Google Play (Android) : 700 000 applications mobiles
- App Store (Apple) : 700 000 applications mobiles
- Windows Phone Store : 150 000 applications mobiles
- Blackberry World : 100 000 applications mobiles
Les intérêts marketing pour les entreprises
Le succès des applications mobiles témoigne d’une évolution notable dans les usages qu’ont les consommateurs avec leur téléphone portable, mais aussi avec leur entourage (réseaux sociaux, partage d’informations, de bons plans, etc).
Les applications mobiles constituent un nouveau levier marketing pour les annonceurs dans le sens où elles répondent aux nouvelles attentes des consommateurs en matière d’expérience avec leur smartphone en situation de mobilité. Les intérêts en marketing sont donc quadruples car une application est :
- Non intrusive puisque c’est l’utilisateur qui décide de la télécharger et de l’utiliser comme bon lui semble.
- Un outil relationnel puissant entre une marque et ses clients puisque le contact est direct et configurable par le client (notifications push).
- Un formidable outil de fidélisation et de vente. Quels que soient les objectifs marketing, une application pensée pour les clients qui fournira une expérience et répondra à un vrai besoin en matière de service client, sera fédératrice et génératrice de chiffre d’affaires.
- Une porte d’entrée pour la publicité puisque 88 % des mobinautes Français y sont très attentifs, selon l’étude 2013 de Google et Ipsos OTX Media CT. Les mobinautes constituent donc une audience captive dès lors qu’ils lancent une application mobile. A condition de sélectionner un format publicitaire adapté.
L’application mobile, c’est toute une économie
Autour du marché des applications mobiles, tout une économie s’est créée. En effet, les constructeurs de smartphones et de tablettes en font des arguments commerciaux pour promouvoir leurs produits en fonction des systèmes d’exploitation et du nombre d’applications disponibles dans les Appstores. Les développeurs d’applications mobiles quand à eux ne sont pas en reste, puisque Apple et Google reversent respectivement 70 % et 95 % des recettes d’une application mobile à son développeur.